Vous l'aurez sans doute remarqué, le rythme de publication de ce blog va piano en ce moment. Ben oui, que voulez-vous, la faute à ce privilège honteux de ces feignasses d'enseignants que sont les vacances. Vacances... celles-ci sont les premières durant lesquelles je me suis surpris à réfléchir à l'étymologie du mot. Pourquoi ? Je ne sais pas... drôle de sensation. Ces périodes de boulot, durant lesquelles ont doit, presque en permanence, se masquer, se déguiser, ne serait-ce que partiellement, devant nos élèves, redevenir nous-même en rentrant, se costumer à nouveau... tellement vite que l'on n'a pas le temps d'ôter sa tenue de scène de la veille parfois... Vite vite, tellement vite.
Et puis d'un coup, les vacances. On se sent comme un oiseau dans un trou d'air, sans cette frénésie pour nous porter. Vacances, vide. Vide à combler. Alors je comble. Plus ou moins agréablement.
D'abord, bien entendu, il y a ce foutu mémoire que je suis censé remettre pour la fin de l'année scolaire à mes formateurs et qui sera l'une des nombreuses pièces censées témoigner que oui, je suis bien digne de devenir un professeur digne de ce nom, et de quitter l'antichambre de la stagiarisation. Poussé par Guillaume et par un zèle coupable et bête, je me suis mis à le rédiger en début de vacances. Quinze pages, quinze jours de repos. Le calcul est vite fait. Alors j'écris. Et comme toujours, la bonne vieille magie de mots prend. Les gamins sont tous là. J'écris sur eux, et bien souvent, j'ai l'impression que cet essai, je l'écris pour eux. Peuvent pas me lâcher deux minutes hein !
Je lis aussi. Yoko Ogawa, à nouveau. Elle m'a manqué. Lire Yoko Ogawa, c'est être en face du silence. Un silence fait d'ordre et de calme. Principes qui, habituellement, me font peur. Mais pas avec elle. Pas à travers les pages de La formule préférée du professeur, histoire de cet homme, dont la mémoire dure quatre-vingt minutes et de sa femme de ménage. Yoko Ogawa est sans doute le seul auteur à qui j'aimerais ressembler. Le seul dont les pages parviennent à dénouer cette boule d'angoisse, logé au creux de mon estomac, qui ne s'est pas dénouée depuis mes quatorze ans.
Vacances... plages propres à divaguer... Allez ! Je remets mes neurones en ordre, et je vous reviens comme à l'accoutumée bientôt, tout bientôt !
jeudi 21 février 2008
Vacances, vacations divagations...
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3 commentaires:
j'en apprend des choses! Boule d'angoisse...C'est drôle on espère toujours que nous enfants ne passeront pas par là! C'est sans doute un reste de naïveté...Ici tout le monde a lu ce livre...sauf moi....pas le temps, foutu mémoire 12 pages ce soir!
ça plaisir de te retrouver, bel article qui m'a touché, j'avoue que je ne connaissais pas yoko ogawa mais tu m'as donné envie de découvrir! (bon prof va!) c'est un mémoire sur quoi? en tout cas bon courage
ps: depuis le début de mes commentaires sur ce blog je me permet de te tutoyer j'espère que cette familiarité ne te parait pas trop inconvenante
ça va faire un mois maintenant que ce blog est en vacance faute de temps je suppose c'est juste que je commençais à m'attacher
bon courage et bonne continuation en tout cas
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