dimanche 6 janvier 2008

Waterloo, Waterloo, morne plaine ! ((c) Abba)

Bon, c'est pas tout ça, mais la feignasse de fonctionnaire responsable des billets de ce blog tellement fréquenté (un jour, je dépasserai la dizaine de visites mensuelles, HAHA !) repart au boulot demain. Pas trop tôt me dira-t-on, si les services de l'Elysée tombent un jour ici. Donc, après avoir stressé suffisamment longtemps pour rendre ce moment décent, je ma lance à présent dans une activité riche, saine et passionnante : la mise en place d'un plan de classe.

Eh ben je peux vous dire que j'échangerai actuellement ma place avec n'importe qui d'autre (j'exige juste une piscine sur la terrasse).

Je vous explique en quoi consiste ce délicieux petit jeu : soit 24 élèves qui, après un trimestre, commencent à se sentir un peu trop à l'aise et dont la fréquence des conversations empiète parfois sur la quête de savoir que je leur propose. Etant soigneusement briefé sur l'importance de l'autorité à l'IUFM par Formatrice (genre imprégnation des soldats de Zorglub dans les aventures de Spirou), j'ai longtemps pesé les différentes possibilités pour remédier à ce désolant état de fait. Je serai Dark Vador, j'aurais sûrement utilisé ce chouette pouvoir qui consiste à étrangler à distance. Pas trop hein, et juste sur quelques élèves particulièrement agaçants. B. ou M... H aussi... X peut-être ? Hmm ouais non mauvaise idée finalement, l'alphabet n'y aurait pas survécu.
Bref, n'ayant pas terminé ma formation de jedi, je me suis décidé à les changer de place, espérant que le choc de leurs petites habitudes sera salutaire. A ceux qui trouveraient cette mesure anodine, je me permettrai de vous prendre - amicalement - par l'épaule et de ricaner lentement (effet sonore type "écho" je vous prie ! Merci.) "Oooh ooooh ooooh, pauvre fou !" Vous ignorez à quel point les élèves sont attachés à leurs petites habitudes. Déjà, lorsque je leur demande de modifier la présentation de leurs copies, j'en ai la moitié qui buggue à en faire désespérer un informaticien du Pentagone, je tiens à vous dire que ce que je leur fait subir ici est, pour eux, un avant-goût de l'Apocalypse.

Bref, me voilà donc avec mes petits noms à essayer de les placer dans une configuration qui, je l'espère, ne déchaînera ni euphorie gênante ni suicide collectif (non parce que je me suis laissé dire que ça faisait mal, sur le rapport). Sadisme suprême : chaque salle que je fréquente possédant une configuration de tables différentes, il va falloir que je prévois le coup, parce que je sens un nouveau plantage général de ma classe pointer le bout de son nez. Je crois que je commence à comprendre ce que Talleyrand, Jules César ou Dalida ont ressenti à la veille de grandes campagnes militaires.

Quant à moi, plus qu'à imprimer deux trois dizaines de copies, me ravaler la façade à grands coups d'after shave et je suppose que je serai assez présentable pour redescendre dans la fosse aux lions... Si je ne redonne pas de nouvelles d'ici un mois, ayez la gentillesse de prévenir mon exécuteur testamentaire !

2 commentaires:

Steelskin a dit…

Hep, je lis tous les jours moi !
Allez, bonne chance pour cette déclaration de guerre demain ;-)

Anonyme a dit…

Ton quotidien au sein de notre belle éducation nationale me rappelle des souvenirs... Qu'il est dur d'éloigner un élève de sa place en permanence... Ils sont toujours très perdus quand ça leur arrive ^^