lundi 28 janvier 2008

En rouge dans la marge


Peste peste, plus d'une semaine sans blogger. Remédions immédiatement à cette cruelle négligence. Négligence tant à cause d'une vie personnelle assez chargée (oui oui, je suis un joyeux débauché, youkelaïdi youkelaïda), que d'un léger agacement d'un point de vue professionnel. Bah oui, il fallait que ça arrive.
Or donc, il s'agit de ma classe de Quatrième. Une classe fort agréable, la plupart du temps : ils sont dynamiques, motivés, et, surtout, comprennent. On ne se rend pas compte, dans ce petit mot, combien il y a de soulagement pour un enseignant lambda (donc moi). Pas besoin de leur réexpliquer douze fois la même chose, pas besoin de leur préciser que "oui quand tu as fini d'écrire sur une feuille, tu en prends une autre"...
Seulement voilà. A force d'entendre que les profs les ont à la bonne, ben nos Quatrièmes, ils commencent à ne plus se sentir et à croire que, quoi qu'il arrive, ils s'en sortiront. Erreur fatale.
J'ai passée une partie de mon week end d'hier à corriger des copies (je crains d'ailleurs que mon visionnage en parallèle de l'Open d'Australie n'ait quelque peu influencé mes commentaires, mais basta !), et il se trouve que ces charmants bambins se sont crus dispensés de continuer la lecture du Cid, que nous étudions en ce moment. Non seulement ça, mais même les questions "cadeau" que j'avais, dans ma mansuétude, disséminées dans le devoir ont été lamentablement ratées.
Habituellement, un échec de classe m'ammène à me remettre violemment en question. "Bon sang ils n'ont rien compris, c'est ma faute, j'explique mal, je vais me retirer dans le désert avec un 38 tonnes d'orties fraîches pour pouvoir me flageller." Là pour le coup, non.
Donc, j'hésite quant à l'attitude à adopter dans une heure et demie. Soit je leur tend leurs copies avec une tête d'enterrement, soit j'augmente considérablement le nombre de décibels, genre Castafiore, pour leur expliquer que lààààà, ça ne va plus du tooooout ! Et du haut de mes trilles reinesdelanuitesques, je leur demanderai, non pas de trucider ce vieux cochon misogyne de Sarastro, mais de se remettre au boulot et plus vite que ça...
Hmm ouais... ça pourrait être une expérience intéressante. Comment ça les profs sont bien des créatures sadiques et traumatisantes ? Que nenni ! Cette engueulade sera une étape tout à fait normale de ma formation...

samedi 19 janvier 2008

On s'ra jamais vieux...



Il est toujours agréable de recevoir la confirmation que, à l'âge vénérable de vingt-cinq ans et des bananes, on n'est pas encore une annexe de l'expostion égyptienne du Louvre. Ca en devient limite destabilisant lorsque cette réflexion vient d'élèves de collège et lycée, populace pour laquelle un paquet de chips de plus de deux semaines relève de l'archéologie.

Pour comprendre tout le sel de ce billet, il convient de savoir que, une fois la semaine, j'ai l'honneur et le privilège de quitter la campagne louésienne pour dispenser mon savoir et ma bonne humeur (bonne humeur toute relative après trois quart d'heures de trajet derrière ce que le parc automobile compte de pire en matière de tracteurs) à une classe de Première. Mais attention, pas de la Première calibre standard disponible dans le premier supermarché venu, non ! De la Première Scientifique option sport étude... Ces jeunes gens ont donc un emploi du temps plus chargé que celui du Schtroumpf Président, et, comme on l'aura deviné au vu de leur choix d'options, n'accordent qu'une importance toute relative au Français (oui, je sais, je pense à m'inscrire aux championnats olympiques discipline euphémisme).

L'autre jour, me voilà donc devant ces charmants (et très impressionnants) jeunes gens en train d'essayer de les convaincre de l'importance de l'étude de Madame Bovary pour leur avenir. Et, avec toute la sympathie que m'inspire Flaubert, je dois avouer que je me sentais pourtant démuni devant ces faciès, au mieux, gentiment indifférents, au pire, totalement écoeurés par le petit jeune qui venait prendre la place de leur prof habituel (quelques décennies au compteur, qui enseignerait Proust à des tigres mangeurs d'hommes).
Mais bon, lorsqu'il s'agit d'Emma, je ne me laisse pas démonter, et j'essaye donc de leur expliquer. Ou plutôt de leur montrer, d'ouvrir cette porte que l'on ne dévérouille en général que pour soi. Leur faire voir qu'Emma, c'est Gustave, c'est moi, c'est eux, que oui, bien sûr, elle est "lourdingue", pour reprendre leur vocabulaire si inspiré, mais si proche de nous. Tout ça à grand renfort de gestes, de flèches à la craie et de phrases qui, parfois, souvent, s'emmêlent les pinceaux. Pauvre Emma, face à tous ces pauvres hommes. Pauvres hommes, face à cette Emma. L'heure file, vite, trop vite. Mais à la fin du cours, il y en a deux ou trois, les futurs beaux gosses de STAPS, qui vous balancent en sortant (pas trop fort quand même, n'exagérons pas) : "En fait, Mme Bovary, c'est exactement comme notre vie à nous. Mais il faut quelqu'un de notre âge pour nous le faire comprendre."
Notre âge... p'tits cons va !

Et puis hier après-midi. Classe de Cinquième, groupe de mômes qui, j'en suis sûr, causera la fin du monde d'ici quelques années. Depuis une semaine, on écrit du slam. Pas facile pour tout le monde, il faut piquer de grosses colères, imposer pour que, enfin, écrire "ce qui est important pour nous" cesse de leur paraître ridicule. Ils lisent, les gaminous. Et souvent, se retrouvent bouche bée, devant les productions des autres, mais aussi devant la leur. Ils s'écoutent. Bon sang, pour la première fois, ils s'écoutent vraiment, avec plaisir. De la "galère du bahut" du Grand Zigue à "l'Histoire Noire de Madame Noire".
Il y en a deux ou trois qui se retournent et me regardent :
"On refera ça l'année prochaine avec vous, monsieur ?
- L'année prochaine non, je serai sûrement dans un autre établissement.
- Vous ferez ça avec vos élèves hein ? 'faut le faire monsieur, faut continuer à nous faire faire du slam. Vieillissez pas !"

Vieillissez pas... on va tenter... on va tenter... de pas oublier l'air de la bêtise.

vendredi 11 janvier 2008

Two in harmony surpasses one in perfection




Je crois que ça y est.

Il en est enfin arrivé un. Un moment qui parvient à vous convaincre que, finalement, vous n'êtes pas dans ce boulot par hasard et condamné à vivre une torture quotidienne qui vous mènera, après quinze ans à la déchéance, la consommation régulière de Heineken ou le visionnage de la Star Academy.

Ca s'est passé hier après-midi.
J'avais soumis mes élèves à l'amusant petit exercice que l'on nomme "dictée musicale". Le principe est bête comme chou, et plutôt reposant pour l'enseignant (gni hi hi). Il s'agit de passer en boucle, six ou sept fois de suite, une chanson. Aux gnards de s'arranger pour retranscrir le texte le mieux possible. Evidemment, lors de l'énoncé de l'exercice, il faut s'attendre à subir une volée de "Monsieeeeeeeeeeeeeur ! C'est pas possible !" que l'on balayera avec l'aisance de ceux qui ont souffert de lubies de profs durant toute leur scolarité.
Et donc, les voilà en train de se démener pour capter la chanson diffuser. A titre d'information, il s'agissait de "Désert" d'Emilie Simon (oui, pour une première, autant faire simple). Les voilà donc au boulot, très sérieusement, première bonne surprise.

Et puis, évidemment, le clown de la classe ne peut s'empêcher de parodier la voix de la jolie Emilie, en particulier le "voilà" qui revient plusieurs fois dans le texte. Fronçage de sourcils de mon côté mais je laisse passer. Et, pour une, fois, j'ai raison.
Parce que d'autres, à leur tour, ouvre la bouche pour chanter, mais la parodie laisse place à la musique. Tentant de voir si leur texte tient la route, ils reprennent les mots en coeurs, et, miracle, l'unisson se fait. Vingt-quatre Quatrièmes qui chantent "Désert" sans la moindre retenue ou honte... Evidemment accompagnés par le prof pour la dernière reprise.
Ca n'aura duré que quelques minutes et on ne l'évoquera plus jamais, question d'éviter le ridicule, à cet âge là. Mais on ne m'aura pas là-dessus : ils étaient bien, pendant cette parenthèse.

Ca m'a regonflé pour la rencontre parents-profs tient ! Dont vous aurez le compte-rendu croustillant et détaillé dans l'un des prochains épisodes, là je suis à la bourre, faut que j'aille affronter des Premières deux fois grands comme moi et au moins trois fois plus larges.

lundi 7 janvier 2008

Appelez-moi Quinn Morgendorffer


Bon ben voilà, la journée est terminée et je suis encore capable d'écrire sur mon blog ce qui, je le suppose, suffira à la plupart d'entre vous, poignée d'ingrats ! Pour les quelques uns qui auraient attendu la réponse toute la journée, souffle court et bave aux lèvres (essuyez-moi ça, s'il vous plaît, merci), ça c'est plutôt bien passé. Les monstres étaient déchaînés à l'idée de montrer à leurs petits camarades à quel point le budget total de leurs cadeaux excédaient de trois fois le PIB du Burkina Faso (si jeunes et déjà tellement bien armés pour la vie !). Mais il n'a pas été trop facile de leur mettre dans la tête que oui oui, les agapes étaient bien terminées et que Rodrigue, Chimène et toute leur bande de joyeux drilles nous attendait.
Les quelques attentifs se rappelleront ma grande révélation quant au fait d'imposer à de jeunes têtes blondes, rousses ou brunes mais invariablement grasses, l'étude de textes sur lesquels des universitaires (chauves, eux) se cassent les dents depuis plusieurs décennies. Je crois être arrivé à un modus vivendi à peu près acceptable en ayant recours à cette bonne vieille honnêteté : "Vous savez, cet écrit est très compliqué, j'ai moi-même souvent des doutes sur le sens de telle ou telle scène, comme tout le monde mais vous savez quoi ? Ensemble, je suis sûr qu'on peut le dépiauter convenablement, ce bidule !" Eh ben ça ne marche pas mal. Comme quoi les élèves, quand on arrête de les prendre pour les demeurés qu'ils aimeraient tant devenir, ils sont capables de beaucoup de choses.

Bon, hormis la Muse de la Pédagogie, faut croire que la Fée Popularité a pointé sa frimousse pomponnée dans ma classe. J'ai aujourd'hui multiplié ces petits gestes qui assurent l'image de l'enseignant "cool mais à qui on ne la fait pas", gestes juste assez affligeant pour que, rétrospectivement et même en essayant, il soit impossible d'en tirer une quelconque fierté :

- Interception au vol d'une boulette de papier. Puis, après avoir longuement vrillé le coupable d'un regard accusateur genre "Chéri, on avait dit que la dernière tartine de Nutella était pour moi", lancer sur un ton faussement négligent : "je ne vais pas perdre de temps à me battre contre ça, mais ayez au moins l'intelligence que je ne m'en rende pas compte." Effet garanti.

- Ecoute d'un poème en mp3. Mais plutôt que de vous contenter du bête lecteur gris acheté à la FNAC, faire tourner la chose sur la console portable customisée par vos soins et ouvrir de grands yeux devant l'étonnement de vos élèves, et leur manque de connaissance des technologies d'aujourd'hui.

- Fin du cours au moment pile où la sonnerie retentit style "Je suis le maître du temps, et vous pouvez sortir car telle est ma volonté, existences !" (Ca c'est le plus difficile).

Ben oui, le succès de l'enseignement tient à des cours préparés au cordeau, à une foi indéniable envers vos classes, à une bonne relation avec l'équipe enseignante... et au fait d'avoir une bande d'ados beuglant "Trooooop foooooort" en vous regardant avec des yeux écarquillés.

Le plus beau métier du monde, je vous dis !

dimanche 6 janvier 2008

Waterloo, Waterloo, morne plaine ! ((c) Abba)

Bon, c'est pas tout ça, mais la feignasse de fonctionnaire responsable des billets de ce blog tellement fréquenté (un jour, je dépasserai la dizaine de visites mensuelles, HAHA !) repart au boulot demain. Pas trop tôt me dira-t-on, si les services de l'Elysée tombent un jour ici. Donc, après avoir stressé suffisamment longtemps pour rendre ce moment décent, je ma lance à présent dans une activité riche, saine et passionnante : la mise en place d'un plan de classe.

Eh ben je peux vous dire que j'échangerai actuellement ma place avec n'importe qui d'autre (j'exige juste une piscine sur la terrasse).

Je vous explique en quoi consiste ce délicieux petit jeu : soit 24 élèves qui, après un trimestre, commencent à se sentir un peu trop à l'aise et dont la fréquence des conversations empiète parfois sur la quête de savoir que je leur propose. Etant soigneusement briefé sur l'importance de l'autorité à l'IUFM par Formatrice (genre imprégnation des soldats de Zorglub dans les aventures de Spirou), j'ai longtemps pesé les différentes possibilités pour remédier à ce désolant état de fait. Je serai Dark Vador, j'aurais sûrement utilisé ce chouette pouvoir qui consiste à étrangler à distance. Pas trop hein, et juste sur quelques élèves particulièrement agaçants. B. ou M... H aussi... X peut-être ? Hmm ouais non mauvaise idée finalement, l'alphabet n'y aurait pas survécu.
Bref, n'ayant pas terminé ma formation de jedi, je me suis décidé à les changer de place, espérant que le choc de leurs petites habitudes sera salutaire. A ceux qui trouveraient cette mesure anodine, je me permettrai de vous prendre - amicalement - par l'épaule et de ricaner lentement (effet sonore type "écho" je vous prie ! Merci.) "Oooh ooooh ooooh, pauvre fou !" Vous ignorez à quel point les élèves sont attachés à leurs petites habitudes. Déjà, lorsque je leur demande de modifier la présentation de leurs copies, j'en ai la moitié qui buggue à en faire désespérer un informaticien du Pentagone, je tiens à vous dire que ce que je leur fait subir ici est, pour eux, un avant-goût de l'Apocalypse.

Bref, me voilà donc avec mes petits noms à essayer de les placer dans une configuration qui, je l'espère, ne déchaînera ni euphorie gênante ni suicide collectif (non parce que je me suis laissé dire que ça faisait mal, sur le rapport). Sadisme suprême : chaque salle que je fréquente possédant une configuration de tables différentes, il va falloir que je prévois le coup, parce que je sens un nouveau plantage général de ma classe pointer le bout de son nez. Je crois que je commence à comprendre ce que Talleyrand, Jules César ou Dalida ont ressenti à la veille de grandes campagnes militaires.

Quant à moi, plus qu'à imprimer deux trois dizaines de copies, me ravaler la façade à grands coups d'after shave et je suppose que je serai assez présentable pour redescendre dans la fosse aux lions... Si je ne redonne pas de nouvelles d'ici un mois, ayez la gentillesse de prévenir mon exécuteur testamentaire !

vendredi 4 janvier 2008

Qu'est-ce qu'une chanson ?

Les vacances se terminent et, bien sûr, une énorme flemme qui a anéanti tous mes projets de boulot bien organisé que je m'étais fixé le soir du 21 décembre... Bah, finalement, ça n'est pas si grave. Je bosse comme toujours, sporadiquement, mais efficacement, selon ce rythme immuable adopté en classe prépa : "mon dieu, il est 2 heures du matin, je dois rendre ce devoir demain à 8 heures !" Un jour, j'apprendrai à m'organiser. Quand je serai grand.
Actuellement, mon problème numéro 1 est le suivant : réussir à faire apprivoiser le Cid par ma petite troupe de Quatrièmes. Mission sur laquelle je me casse les dents depuis un bon moment. Ca n'est pas que je n'ai pas d'idées, loin de là. Je sais déjà comment dépiauter l'oeuvre, comment leur montrer que, de toutes façons, Chimène est beaucoup plus intéressantes que Rodrigue, tout en sacrifiant aux impératifs des sacro-saintes Instructions Officielles, tels que la versification ou la définition du Tragique (appétissant, n'est-ce pas ?)

Seulement voilà, même avec des dizaines de pages dactylographiées, propres et nettes, même avec le sentiment rassurant que les dix prochaines heures de cours vont se dérouler sans heurts, je reste intimement persuadé que je suis passé à côté de l'essentiel, et que j'aurais aussi bien pu aller me ballader dans la campagne sarthoise, le résultat aurait été le même : je ne toucherai pas mes élèves comme ça.
Il faudra un jour en finir avec cette image qui veut que, dans le domaine du savoir, l'esprit des gamins est, à l'instar de leur cahier, une page blanche que le prof doit remplir avec de beaux déliés, des titres soulignés en rouge et des exercices d'application. Vouloir enseigner Corneille à des Quatrième, ça a quelque chose d'une violence extrême. Parce que d'abord, avant toute chose, il faut entrer dans leur univers, réussir à comprendre ce qui se passe dans l'esprit de chacun lorsque, le sourire avenant, je décrète : "Maintenant, on va commencer à lire Le Cid." Ce Cid, il déboule comme ça, au beau milieu de cet univers mental et social qu'ils ont déjà construit. Et ils n'ont absolument aucune idée de quoi en faire. Alors, au meilleur des cas, ils observent un peu ce météorite incongru avant de retourner à leurs occupations ; au pire, ils foutent des coups de pied dans la caillasse. Mais le résultat est le même : ce qui sera appris leur restera pour toujours extérieur.

Je vais finir par passer pour un ado attardé (mais, rappelez-vous toujours que je ne suis qu'un adulescent), mais cette réflexion plutôt déprimante m'est venue hier soir, alors que je jouais à DDS (chut chut, pas de pub). L'histoire de DDS se passe dans un univers de Science-Fiction dans lequel les personnages, pour des raisons que l'on ignore, n'ont pas de notion des émotions ou des concepts les plus élémentaires. Suite à diverses péripéties, les héros sont condamnés à se transformer en monstres, possédés par une faim dévorante. Et j'en arrive à la scène qui m'a intéressé. Cette sensation de faim est brusquement interrompu lorsqu'une mystérieuse jeune femme se met à chanter. Stupéfaction de l'assistance :

"Qu'est-ce que c'était ?
- Une chanson.
- Une chanson ?"

Dialogue parfaitement inepte. Mais illumination de mon côté. Même si j'ai combattu ce penchant durant longtemps, je verse dans le travers suivant : certaines choses me paraissent pas trop évidentes, et je pars du principe que, oui, mes mômes ont au moins quelques notions de théâtre et que, surtout, ils arrivent à en saisir, sinon la beauté, du moins quelques bribes d'intérêt... Quelle naïveté.
Nouvelle clé. Elle est là. Que ce soit en maths, en techno ou en histoire-géographie, aucun enseignant, aussi exceptionnel soit-il, n'a la moindre chance de faire passer quoi que ce soit à ses élèves, tant qu'il ne parvient pas à rendre son sujet d'étude indispensable. Qu'il calme la faim, satisfasse une interrogation quelconque, ou tout simplement génère un suspens que l'on cherche à élucider, le thème doit être une nécessité, dans leur petit monde. Le mystère reste, la langue du Cid est toujours aussi incompréhensible mais, au moins, la découverte est possible.

Eh bien voilà, problème isolé. Bon ! Plus qu'à subir une nouvelle crise de confiance en soi pour trouver la solution !