
Peste peste, plus d'une semaine sans blogger. Remédions immédiatement à cette cruelle négligence. Négligence tant à cause d'une vie personnelle assez chargée (oui oui, je suis un joyeux débauché, youkelaïdi youkelaïda), que d'un léger agacement d'un point de vue professionnel. Bah oui, il fallait que ça arrive.
Or donc, il s'agit de ma classe de Quatrième. Une classe fort agréable, la plupart du temps : ils sont dynamiques, motivés, et, surtout, comprennent. On ne se rend pas compte, dans ce petit mot, combien il y a de soulagement pour un enseignant lambda (donc moi). Pas besoin de leur réexpliquer douze fois la même chose, pas besoin de leur préciser que "oui quand tu as fini d'écrire sur une feuille, tu en prends une autre"...
Seulement voilà. A force d'entendre que les profs les ont à la bonne, ben nos Quatrièmes, ils commencent à ne plus se sentir et à croire que, quoi qu'il arrive, ils s'en sortiront. Erreur fatale.
J'ai passée une partie de mon week end d'hier à corriger des copies (je crains d'ailleurs que mon visionnage en parallèle de l'Open d'Australie n'ait quelque peu influencé mes commentaires, mais basta !), et il se trouve que ces charmants bambins se sont crus dispensés de continuer la lecture du Cid, que nous étudions en ce moment. Non seulement ça, mais même les questions "cadeau" que j'avais, dans ma mansuétude, disséminées dans le devoir ont été lamentablement ratées.
Habituellement, un échec de classe m'ammène à me remettre violemment en question. "Bon sang ils n'ont rien compris, c'est ma faute, j'explique mal, je vais me retirer dans le désert avec un 38 tonnes d'orties fraîches pour pouvoir me flageller." Là pour le coup, non.
Donc, j'hésite quant à l'attitude à adopter dans une heure et demie. Soit je leur tend leurs copies avec une tête d'enterrement, soit j'augmente considérablement le nombre de décibels, genre Castafiore, pour leur expliquer que lààààà, ça ne va plus du tooooout ! Et du haut de mes trilles reinesdelanuitesques, je leur demanderai, non pas de trucider ce vieux cochon misogyne de Sarastro, mais de se remettre au boulot et plus vite que ça...
Hmm ouais... ça pourrait être une expérience intéressante. Comment ça les profs sont bien des créatures sadiques et traumatisantes ? Que nenni ! Cette engueulade sera une étape tout à fait normale de ma formation...